Il s’agit du célèbre hymne de saint Paul à la charité. « Charité » est le terme religieux signifiant « Amour ». Il s’agit donc d’un hymne à l’Amour, peut-être le plus célèbre et le plus sublime ayant jamais été écrit.

Lorsque le christianisme apparut sur la scène du monde, divers auteurs avaient déjà chanté l’amour. Le plus célèbre était Platon qui avait écrit un traité entier sur ce thème. Le nom commun de l’amour était alors eros (d’où viennent nos termes « érotique » et « érotisme »). Le christianisme sentit que cet amour passionnel de recherche et de désir ne suffisait pas pour exprimer la nouveauté du concept biblique. Il évita donc complètement le terme eros et le remplaça par celui d’agape, qui devrait se traduire par « amour spirituel » ou par « charité », si ce terme n’avait pas désormais acquis un sens trop restreint (faire la charité, œuvre de charité).

La Traviata de Verdi

La principale différence entre les deux amours est la suivante : l’amour de désir, ou érotique, est exclusif ; il se consume entre deux personnes ; l’ingérence d’une troisième personne signifierait sa fin, la trahison. Parfois l’arrivée même d’un enfant parvient à mettre en crise ce type d’amour. L’amour de don ou agape embrasse en revanche toute personne, il n’en exclut aucune, pas même l’ennemi. La formule classique du premier amour est celle que nous entendons sur les lèvres de Violetta dans la Traviata de Verdi : « Aime-moi Alfredo, aime-moi autant que je t’aime ». La formule classique de la charité est celle de Jésus qui dit : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Il s’agit d’un amour fait pour circuler, pour se diffuser.

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Dans ce monde actuel toutes ces pensées perdent sens ...

Et pourtant ! C'est l'unique et vrai chemin qui, peut transformer chaque acte ordinaire en un aboutissement au bonheur. l’amour est l’unique force qui peut vraiment transformer le monde. »

Voici que cette jeune femme Thérèse Martin (Thérèse de Lisieux) partie à ses 24 ans avait découvert  et nous transmet :

"Dans le cœur de l’Église ma mère, je serai l’amour.

 Je n’ai plus de grands désirs, si ce n’est celui d’aimer, aimer jusqu’à mourir d’amour. 

À l’extase, je préfère la monotonie du sacrifice.

Le Christ est mon amour. Il est toute ma vie. 

Toi seul, ô Jésus, peux contenter mon âme, car jusqu’à l’infini, j’ai besoin d’aimer.

 Je ne me repens pas de m’être livrée à l’Amour. Je n’ai jamais cherché que la vérité."